L’enquête, révélée jeudi par le procureur de la République Damien Martinelli, met en lumière un détournement de plusieurs millions d’euros vers des sociétés fictives.
Des sociétés fantômes au cœur du système
Les premières investigations, ouvertes début 2024 par le service interministériel de police judiciaire (SIPJ 06), faisaient suite à des signalements d’escroqueries visant l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).
Les fraudeurs auraient créé de fausses entreprises pour obtenir des subventions « MaPrimeRénov’ » grâce à de faux devis et factures, parfois au nom de vraies personnes usurpées.
Un préjudice estimé à plus de 3 millions d’euros
Selon le parquet de Nice, les sommes indûment perçues dépassent 3 millions d’euros, tandis que des tentatives avortées avant versement portaient sur plus de 6 millions. Les enquêteurs ont également identifié plusieurs mécanismes de blanchiment.
Lors des interpellations menées le 14 octobre, plus de 350 000 euros ont été saisis sur les comptes des sociétés concernées.
Trois suspects présentés à un juge d’instruction
Cinq personnes ont été placées en garde à vue cette semaine. Trois d’entre elles sont désormais déférées dans le cadre d’une information judiciaire pour escroquerie et blanchiment en bande organisée.
Le procureur Damien Martinelli a indiqué avoir requis leur placement en détention provisoire. L’un des mis en cause avait déjà été condamné pour des faits liés à la criminalité complexe.