Cette affaire fait suite à la sortie en 2024 de sa chanson Haaland, qui aurait fait référence à l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Une enquête ouverte après la chanson Haaland
Le 25 novembre, le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a annoncé que Freeze Corleone, de son vrai nom Issa Lorenzo Diakhaté, sera jugé le 16 février 2026. L’enquête a été déclenchée en février 2024, après la sortie de Haaland, un duo avec le rappeur allemand Luciano. Dans ce morceau, Freeze Corleone semble s’identifier à l’auteur de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, qui avait causé 86 morts et de nombreux blessés. Bien que le nom de la célèbre avenue niçoise ne soit pas prononcé, le parquet a relevé que les paroles et rimes du morceau laissent entendre une référence directe à l’attentat : « En défense j’suis Kalidou, t’es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J’arrive dans l’rap comme un camion qui bombarde à fond sur la… »
Réactions des élus et des victimes
Dès la sortie du morceau, plusieurs élus niçois ont exprimé leur indignation. Jean-Claude Hubler, fondateur de l’association Life for Nice, s’est dit « horrifié » par les paroles. Plusieurs victimes, entendues lors de l’enquête préliminaire, ont depuis déposé plainte. Après avoir ignoré plusieurs convocations, Freeze Corleone a été entendu mardi dans le cadre d’une audition libre, où il a fait valoir son droit au silence. Il a ensuite été convoqué à comparaître pour « apologie du terrorisme en utilisant un service de communication au public en ligne ».
Une carrière marquée par la polémique
Figure majeure du rap français, Freeze Corleone avait déjà été visé en 2020 par une enquête pour « provocation à la haine raciale », après des clips contenant des paroles jugées antisémites. L’enquête avait été classée sans suite, mais le rappeur avait été lâché par son label Universal Music, dénonçant des « propos racistes inacceptables ». Dans la foulée de l’ouverture de l’enquête niçoise début 2024, plusieurs de ses concerts avaient été interdits en France en raison du risque de propos injurieux sur scène.