Mais sur le terrain, les syndicats de policiers s’inquiètent d’un dispositif déjà à saturation.
Des consignes de vigilance maximale
Avec l’ouverture des marchés de Noël dans toute la région, le ministre de l’Intérieur a demandé un renforcement des contrôles. Les préfets sont appelés à durcir les dispositifs : gestion stricte des piétons, restrictions de circulation, recours accru à la vidéoprotection et présence visible des forces de sécurité, avec l’appui des militaires de l’opération Sentinelle. Le rappel est clair : les marchés de Noël restent des cibles symboliques, après les attentats de Strasbourg en 2018 et de Berlin en 2024.
Sur le terrain, des effectifs déjà très sollicités
Pour Laurent Martin de Frémont, syndicaliste Unité Police 06, la demande est compréhensible, mais difficilement applicable. « La menace n’a jamais disparu, elle est toujours bien réelle », rappelle-t-il. Dans les Alpes-Maritimes, des patrouilles armées sont déjà déployées à l’extérieur et à l’intérieur des marchés, avec contrôles de sacs et présence continue de policiers nationaux. « On fait déjà le maximum avec les moyens existants », insiste le syndicaliste.
“On ne sait pas comment faire plus”
Le problème reste celui des effectifs. « Sauf à nous annoncer 200 policiers supplémentaires, on ne peut pas faire davantage », alerte Laurent Martin de Frémont. Les forces de l’ordre doivent aussi assurer les missions prioritaires de police-secours, souvent urgentes.
Depuis le début de l’année, 51 procédures liées au terrorisme ont déjà été ouvertes en France, soit près d’une par semaine.