Le préfet Laurent Hottiaux a annoncé la fermeture administrative de deux établissements niçois, une décision rendue possible par la loi du 13 juin 2025, qui offre désormais aux services de l’État un arsenal renforcé pour s’attaquer aux lieux contribuant, directement ou indirectement, à l’économie des stupéfiants.
Cette législation, conçue pour "sortir la France du piège du narcotrafic", autorise la fermeture de tout établissement ouvert au public dès lors qu’il facilite un trafic. La sanction peut durer jusqu’à six mois et entraîne automatiquement la suppression des autorisations et permis d’exploitation du commerce concerné.
À Nice, deux enseignes ont été ciblées après des contrôles de la police nationale. Dans une pizzeria, les agents ont découvert trois kilos de produits stupéfiants, un local presque vide de denrées alimentaires et un état général de délabrement qui ne laissait plus présager d’une activité commerciale réelle. La fermeture prononcée sera de trois mois.
Le second établissement, un commerce de détail, a été identifié comme un point névralgique du trafic. Au total, cent dix-huit kilos d’herbe de cannabis ont été saisis à l’intérieur du local. Face à l’ampleur de la découverte, la sanction appliquée atteint la durée maximale prévue par la loi, soit six mois.
La préfecture assure que ces mesures ne marquent pas un geste isolé. Les services de l’État poursuivent un travail de fond destiné à couper les ramifications logistiques du narcotrafic dans les quartiers urbains comme dans les zones périurbaines. De nouvelles fermetures devraient ainsi être annoncées dans les prochains jours, dans le cadre d’une stratégie de pression continue sur les réseaux locaux.
À travers ces décisions, la préfecture entend adresser un message de fermeté et rappeler que les commerces servant de couverture au trafic seront systématiquement visés, quel que soit leur secteur d’activité. Une manière de réaffirmer que la lutte contre la drogue ne se joue pas seulement sur le terrain judiciaire, mais aussi sur celui du contrôle administratif, devenu l’un des leviers centraux de la politique antidrogue depuis la dernière réforme.