Paca : les demandeurs d’emploi travaillent plus loin de chez eux

Paca : les demandeurs d’emploi travaillent plus loin de chez eux
Photo Unsplash+

Sur la Côte d’Azur comme dans toute la région Paca, les demandeurs d’emploi qui retrouvent un travail doivent souvent parcourir davantage de kilomètres que l’ensemble des salariés.

C’est l’un des enseignements de la dernière étude publiée par l’Insee Paca, à partir des données de France Travail.

En janvier 2023, plus de 532 500 habitants de la région étaient inscrits à France Travail, soit 23 % de la population active régionale. Sur l’année, un demandeur d’emploi sur deux a retrouvé un emploi salarié, le plus souvent pour une durée d’au moins 30 jours.

Un emploi retrouvé majoritairement près du domicile

Dans 9 cas sur 10, le nouvel emploi se situe dans la région. Et 4 reprises d’emploi sur 10 ont lieu directement dans la commune de résidence. Malgré cette proximité géographique apparente, la réalité est plus contrastée.

Une distance domicile-travail plus longue

Les anciens demandeurs d’emploi parcourent en moyenne 24 kilomètres entre leur domicile et leur lieu de travail, contre 19 kilomètres pour l’ensemble des salariés. Un écart qui persiste à caractéristiques égales, quel que soit le profil étudié. Les femmes et les employés trouvent en général un emploi plus proche, mais restent, eux aussi, plus éloignés que les salariés en poste.

L’éloignement est particulièrement marqué chez les cadres et les professions intermédiaires, ainsi que chez les hommes.

Un périmètre de recherche souvent dépassé

Près de trois reprises d’emploi sur dix se font en dehors du périmètre de recherche initial. Les employés acceptent moins souvent cet éloignement que les cadres : 25 % contre 35 %. En revanche, aucune différence notable n’est observée entre les femmes et les hommes.

Les contraintes freinent le retour à l’emploi

L’étude montre enfin que les personnes déclarant des contraintes à France Travail - santé, mobilité, finances ou situation familiale - retrouvent moins fréquemment un emploi et parcourent en moyenne des distances légèrement plus courtes. Le taux de reprise chute notamment à 23 % pour les personnes ayant une contrainte de santé, contre 38 % pour celles n’en déclarant aucune.

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