Alpes-Maritimes : un plafond de 3000 croisiéristes par jour pour encadrer les escales ?

Alpes-Maritimes : un plafond de 3000 croisiéristes par jour pour encadrer les escales ?

Le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux souhaite encadrer l’afflux de croisiéristes sur la Côte d’Azur après les décisions unilatérales des maires de Nice et de Cannes qui avaient suscité la colère du secteur maritime.

Le dispositif prévoit un plafond de 3000 passagers débarqués par jour dans les ports et zones de mouillage du département. En moyenne, près de 80% des croisiéristes descendent à terre lors d’une escale, selon la préfecture.

Les grands navires, qui transportent plus de 1300 passagers ne pourront effectuer qu’une seule escale par jour et par site, que ce soit dans la baie de Cannes ou la rade de Villefranche-sur-Mer. En haute saison, cette fréquence sera limitée à 15 navires par mois, en juillet et en août. Des restrictions claires et précises.

En cas de pollution atmosphérique de niveau 1, les compagnies devront réduire leurs émissions. Si une alerte de niveau 2 est déclenchée, les escales seront purement et simplement annulées. Le dernier épisode de ce type remonte à août 2025.

Des chiffres en hausse et des tensions locales

En 2024, 175 navires ont fait escale à Cannes et 103 à Villefranche-sur-Mer, des chiffres bien inférieurs à ceux de Marseille (624), mais dont l’impact environnemental reste jugé préoccupant.

Début 2025, Christian Estrosi, maire de Nice, avait tenté d’interdire totalement les paquebots les plus imposants dans la rade de Villefranche, suscitant la colère de l’association internationale des compagnies de croisières (CLIA) et des acteurs locaux. Il avait finalement limité le nombre d’escales à 65 par an pour les navires de plus de 2 500 passagers.

De son côté, David Lisnard, maire de Cannes, avait annoncé un calendrier de réduction progressive : 34 escales maximum en 2026, puis 31 en 2027.
En juillet le tribunal administratif de Nice avait rappelé que seul le préfet pouvait réglementer les mouvements de navires dans les eaux du département.

Après plusieurs réunions entre l’État, les mairies, les compagnies et les acteurs économiques, Laurent Hottiaux a présenté un plan global censé éviter les “effets de report” d’un port à l’autre et donner de la visibilité à la filière.

Les mesures seront formalisées dans un arrêté préfectoral, soumis à une consultation publique dans les prochaines semaines.

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