L’audience se tient ce jeudi 16 octobre 2025.
Les faits : une adolescente agressée sous les yeux des passagers
Le 15 janvier 2019, Lætitia, alors âgée de 14 ans, monte dans le bus n°20 à Saint-Sylvestre, à Nice, pour rentrer chez elle après le collège. Un homme monte à l’arrêt Commandant-Gérôme et se livre à des attouchements sexuels. La jeune fille tente de sortir du bus, mais l’agresseur l’en empêche.
Selon la victime et sa mère, le chauffeur n’a ni ouvert les portes ni donné l’alerte malgré les demandes des témoins présents. Heureusement, un passager a aidé Lætitia jusqu’à l’arrivée de sa mère. L’agresseur n’est pas immédiatement retrouvé ; il sera plus tard interpellé par la police, déclaré irresponsable pénalement et interné à Sainte-Marie.
Une enquête familiale et des plaintes classées sans suite
Depuis l’agression, Valérie, la mère de Lætitia, a enquêté par elle-même. Elle a identifié des témoins et visionné les images de caméras montrant un homme demandant au chauffeur d’intervenir. Convaincue que le conducteur n’a pas agi, la famille a porté plainte contre lui et contre Lignes d’Azur.
Les plaintes ont été classées sans suite en 2019 et 2021. La famille a alors décidé d’engager une action civile contre la régie, qui sera examinée lors de l’audience de jeudi.
La position de Lignes d’Azur : le chauffeur disculpé
Gaël Nofri, adjoint au maire et président de Lignes d’Azur, assure que le chauffeur « n’a rien vu » et a été totalement disculpé par l’enquête. Les vidéos de surveillance confirment qu’il n’aurait pas pu agir, l’incident ayant été découvert après son arrivée au dépôt. L’adjoint souligne que le chauffeur aurait été sanctionné si un manquement avait été constaté.