Une hausse plus forte qu’en région PACA et que dans le reste du pays, alimentée par la réforme du service public de l’emploi et la fin des emplois saisonniers.
Une hausse marquée sur la Côte d’Azur
Au 3ᵉ trimestre 2025, les Alpes-Maritimes comptent 109 920 inscrits à France Travail. Parmi eux, 95 630 sont tenus de rechercher un emploi, dont 54 860 qui sont actuellement sans activité (catégorie A) et 40 770 exerçant une activité réduite (catégories B et C).
En trois mois, le nombre d’inscrits progresse de 2 %, et de 7 % sur un an. Les chômeurs totalement sans activité augmentent de 9 %. Cette hausse, observée dès l’été, s’explique notamment par la fin des contrats saisonniers sur le littoral niçois et dans l’arrière-pays.
Une progression plus forte qu’ailleurs
Dans l’ensemble de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la hausse est un peu plus modérée : +2,2 % sur le trimestre et +5,5 % sur un an. En France métropolitaine, l’augmentation se limite à +1,5 %.
Les Alpes-Maritimes apparaissent donc comme l’un des départements les plus touchés, derrière le Var (+4,2 %) mais devant les Bouches-du-Rhône. À Nice, Cannes et Antibes, les agences France Travail constatent une hausse sensible des inscriptions de jeunes actifs et de travailleurs précaires en fin de mission.
Les effets de la réforme France Travail
La loi pour le plein emploi, entrée en vigueur en janvier 2025, a élargi le nombre d’inscrits en intégrant les bénéficiaires du RSA, les jeunes suivis par les missions locales et les personnes accompagnées par Cap Emploi.
Deux nouvelles catégories sont apparues : la catégorie F, dédiée aux parcours sociaux, et la catégorie G, pour les bénéficiaires du RSA en attente d’orientation. Dans les Alpes-Maritimes, elles concernent respectivement 987 et 6 356 personnes.
Cette réforme, combinée à l’entrée en vigueur du décret sur les sanctions en juin 2025, a mécaniquement fait grimper les chiffres, sans que cela reflète une dégradation brutale du marché du travail explique France Travail.