Accusé d’avoir abusé de jeunes femmes, de nombreuses aspirantes actrices lors de faux castings sous l’effet de l’alcool ou de drogues, il a été reconnu coupable de viols et d’agressions sexuelles.
Les victimes, au nombre de cinq, décrivent un scénario glaçant. Elles évoquent des promesses de rôles, des rendez-vous dans les locaux du réalisateur, un climat de confiance initial, puis des rappels à la fête : ingestion de vin, vodka, parfois de MDMA ou de cocaïne. Selon leurs témoignages, sous l’emprise de ces substances, elles ont été contraintes à des actes sexuels, souvent filmés, certaines n’ayant aucun souvenir clair de ce qui s’est passé.
La cour d’assises, après cinq jours d’audience, a estimé que le caractère répété des faits et le schéma décrit par les plaignantes constituaient une "entreprise de soumission, d’emprise et de conditionnement". Trois viols et une agression sexuelle ont été retenus : la condamnation à huit ans de prison envoie un signal fort, tant pour les victimes que pour la profession.
Ce verdict marque une nouvelle étape dans la prise de conscience des dérives dans le milieu du cinéma. Après plusieurs années de silence, ces affaires rappellent à quel point l’espoir d’un rôle peut servir à des fins violentes. Pour les victimes, c’est un premier pas vers la justice ; pour le secteur, une alerte sur les mécanismes de contrôle, de vigilance et de protection à renforcer.