Les deux communes ont annoncé, l’interdiction de ce poisson dans leurs cantines, suivant l’exemple de Paris, Lyon, Grenoble ou encore Mouans-Sartoux. À l’origine de cette décision, une étude menée en 2024 par les ONG Bloom et Foodwatch, qui révélait des taux de mercure largement supérieurs aux seuils fixés pour la plupart des poissons. Dans certaines conserves testées, la concentration atteignait jusqu’à neuf fois la limite admise.
« La santé avant l’économie »
Pour Louis Nègre, maire de Cagnes-sur-Mer, la priorité est claire : « Je n’ai pas envie que dans trente ans, les enfants découvrent qu’ils ont un cancer car on leur servait n’importe quoi à la cantine. » L’élu LR regrette, dans Nice-Matin, l’absence de réaction nationale depuis la publication du rapport et insiste sur la responsabilité des maires vis-à-vis de la qualité des repas servis aux élèves.
Un débat appelé à s’élargir
La décision alimente le débat autour de l’influence du lobby thonier et des dérogations accordées à cette filière. Bloom et Foodwatch rappellent que les enfants, premiers consommateurs dans les cantines, dépassent rapidement les doses tolérables de mercure.