Les écologistes dénonçaient un livret sans tribune pour les minoritaires.
Le préfet des Alpes-Maritimes a adressé un courrier à Christian Estrosi, maire de Nice, pour lui rappeler ses obligations en matière de droit d’expression des groupes d’opposition. En cause : un livret de 56 pages, diffusé début août dans certains quartiers, sans espace réservé aux élus minoritaires. L’élu écologiste Jean-Christophe Picard avait dénoncé une "luxueuse propagande payée par les contribuables", distribuée en période préélectorale.
La mairie se défend
Saisi, le préfet a confirmé que la publication contrevenait aux exigences légales, même s’il ne peut pas imposer de sanctions et invite l’opposition à saisir le juge administratif. La Ville assure que ces fascicules, réalisés par les Ateliers du Livre, s’inscrivaient dans le cadre des réunions de quartier "À vous la parole!", et non dans la campagne municipale à venir. Elle rappelle que les tribunes d’opposition sont bien publiées dans le magazine municipal et sur le site de la Ville.